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Pédagogie et identité

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Question

La question de l'identité de l'apprenant n'est pas très importante en pédagogie

Réponse

Bonne réponse

La pédagogie concerne le développement de l'apprenant, à travers d'une part ses compétences et son identité (voir diapo 2).

Réponse

Mauvaise réponse

La pédagogie concerne le développement de l'apprenant, à travers d'une part ses compétences et son identité (voir diapo 2).

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Question

L'identité est une notion complexe.

Réponse

Bonne réponse

L'identité est une notion complexe, qui concentre différents aspects et qui est dynamique (voir diapo 5).

Réponse

Mauvaise réponse

L'identité est une notion complexe, qui concentre différents aspects et qui est dynamique (voir diapo 5).

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Question

L'identité comprend l'identité pour soi et l'identité pour autrui

Réponse

Bonne réponse

L'identité concerne effectivement l’identité pour soi (qui correspond à l’image que la personne se construit d’elle-même) et l'identité pour autrui (qui est une construction de l'image que la personne veut renvoyer aux autres). Voir diapo 6.

Réponse

Mauvaise réponse

L'identité concerne effectivement l’identité pour soi (qui correspond à l’image que la personne se construit d’elle-même) et l'identité pour autrui (qui est une construction de l'image que la personne veut renvoyer aux autres). Voir diapo 6.

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Question

L'identité Idem correspond au fait que chaque personne souhaite se distinguer des autres.

Réponse

Bonne réponse

L’identité IDEM correspond pour une personne à l’aspiration se conformer aux normes, aux valeurs et aux comportements qui permettent de ressembler aux autres. L’identité ISPE correspond au désir de la personne d’être singulière, de se distinguer au sein d’un groupe. Voir diapo 7.

Réponse

Mauvaise réponse

L’identité IDEM correspond pour une personne à l’aspiration se conformer aux normes, aux valeurs et aux comportements qui permettent de ressembler aux autres. L’identité ISPE correspond au désir de la personne d’être singulière, de se distinguer au sein d’un groupe. Voir diapo 7.

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Question

Réponse

Bonne réponse

Réponse

Mauvaise réponse

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Question

L'identité d'une personne est entièrement héritée de son expérience.

Réponse

Bonne réponse

L'identité d'une personne est une sorte de tissage entre l'identité héritée et l'identité construite. Voir diapo 9

Réponse

Mauvaise réponse

L'identité d'une personne est une sorte de tissage entre l'identité héritée et l'identité construite. Voir diapo 9

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Question

Toute personne a tendance à catégoriser autrui

Réponse

Bonne réponse

Toute personne catégorise pour rendre compte de la réalité. On catégorise autrui à partir de soi même et de ses représentations. Voir diapo 10.

Réponse

Mauvaise réponse

Toute personne catégorise pour rendre compte de la réalité. On catégorise autrui à partir de soi même et de ses représentations. Voir diapo 10.

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Question

La manière dont l'apprenant est perçu par le pédagogue peut avoir un effet sur ses apprentissages.

Réponse

Bonne réponse

L'apprenant a besoin de la considération du pédagogue qui est un facteur d'engagement dans les apprentissages. Voir diapo 11.

Réponse

Mauvaise réponse

L'apprenant a besoin de la considération du pédagogue qui est un facteur d'engagement dans les apprentissages. Voir diapo 11.

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Pédagogie et langage

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Résumé et plan

1. Résumé

Si la pédagogie est finalisée par les apprentissages, elle concerne également la question de l’identité de l’apprenant, ainsi que celle du pédagogue. L’identité est une notion complexe, mouvante, difficile à définir. Pour autant, il est important pour le pédagogue de ne pas l’oublier. Car la pédagogie reste une aventure humaine qui participe à façonner l’identité de ses acteurs.

2. Plan

Il détaillé sur la diapositive, se déroule de la diapo 3 jusqu’à la diapo13. Les numéros entre parenthèses correspondent aux numéros des diapositives.

3. Conseil

Pour profiter au mieux du module, vous pouvez regarder la diapositive, écouter le commentaire audio et lire le commentaire écrit. Pour cela, cliquer sur l’icône comme indiqué dans la partie « texte » à gauche de la diapositive.

Diapo 3

Introduction (1 sur 2)

1. À côté des apprentissages proprement dits, qui sont l’objet de la pédagogie, la question de l’identité est également importante.

2. Tout apprenant se transforme à travers les apprentissages, et transforme aussi son identité, c’est-à-dire la manière dont il se perçoit, le sentiment qu’il a de pouvoir progresser dans ses apprentissages. Cette question de l’identité est souvent mise au second plan, voire même oubliée. Pourtant, le développement global des apprenants est stratégique.

3. En quoi l’identité de l’apprenant, ou plutôt la dynamique identitaire de l’apprenant, est-elle importante ? Et de quoi parle-t-on quand on parle d’identité ?

 

Diapo 4

Introduction (2 sur 2)

1. Prenons un exemple : un jeune de 18 ans qui passe son permis de conduire.

2. En cas de réussite, il va prendre confiance en lui à travers ce qu’il a appris et ce qu’il sait faire de nouveau, ce qu’il peut faire de nouveau : conduire.  Ce succès valorise les efforts consentis pour aller vers la réussite… et montre que ces efforts ne sont pas vains, dans cette situation comme pour d’autres défis à l’avenir. En plus de prendre confiance, il est fier d’être plus autonome… Peut-être ce permis est-il important pour décrocher un job d’été? En plus, le regard des autres sur lui se transforme et le transforme : il ressent la considération que lui témoignent ses proches pour ce succès. Bref, ce permis de conduire transforme positivement le jeune sur le plan de son identité à plus d’un titre.

3. À l’inverse, en cas d’échec, au-delà du temps et de l’argent nécessaires avant de repasser le permis, la personne se remet en cause, peut voir sa confiance en soi s’éroder et cela peut lui miner le moral : le doute d’y parvenir s’installe parfois. Sans compter qu’annoncer cet échec autour de soi peut parfois être une épreuve. Comme le soulignait Célestin Freinet (voir module thématique « Courants pédagogiques 2), « l’échec est inhibiteur, destructeur de l’allant et de l’enthousiasme». C’est alors un effet négatif sur la dynamique identitaire qu’est susceptible de s’installer.

Diapo 5

L’identité, une notion complexe

1. La question de l’identité en pédagogie est complexe. L’identité est en partie invisible, elle est mouvante et beaucoup d’éléments entrent en interaction pour la définir et la construire : elle renvoie aux valeurs, au comportement, à l’ intérêt pour les apprentissages, au sentiment de compétence, au sentiment de reconnaissance, au sentiment de cohérence …. Sont aussi concernés le contexte et  l’organisation de la situation pédagogique, la relation entre l’apprenant et le pédagogue et, le cas échéant, les relations au sein d’un groupe d’apprenants.

…Et  on peut aussi prendre en compte l’identité du pédagogue : son rôle le met parfois à l’épreuve, et, en cas d’apprentissage réussi, il renforce lui aussi son estime de soi et perçoit possiblement de la reconnaissance de la part de l’apprenant qu’il a aidé à surmonter des obstacles.

2.  Nous allons tenter de clarifier cette notion d’identité pour la rendre plus concrète, mais en toute modestie, tant cette notion est difficile à saisir : entre l’identité individuelle qu’étudie la psychologie, l’identité collective à laquelle s’intéresse la sociologie, les approches qui sont celles de la philosophie ou encore celles de l’anthropologie, il y a de quoi se perdre.

3.  Sans compter le rapport au temps : chacun se construit au fil du temps, est façonné par ses expériences. Entre le temps long de l’éducation, et même de la vie toute entière et l’instant d’une rencontre ou d’un moment fondateur à travers une action, une lecture ou parfois une réflexion que l’on se fait à un moment donné, chacun se construit, et pour reprendre une formule un peu facile, devient qui il est.

Diapo 6

Identité pour soi et identité pour autrui

L’identité de chaque personne est au croisement de plusieurs tensions.

La première tension sur laquelle nous mettons l’accent est l’identité pour soi / l’identité pour autrui.

1. L’identité pour soi correspond à l’image que la personne se construit d’elle-même. Cette identité pour soi suit une logique personnelle et subjective. Elle concerne des aspects que la personne s’attribue elle-même. Des aspects qui lui sont, pour certains, intimes et qu’elle garde pour soi, qu’elle cherche à protéger, parfois en les cachant.

2. L’identité pour autrui  est une construction de l’image que la personne veut renvoyer aux autres. Cette construction se réalise en interaction avec autrui, à partir de la manière dont les autres perçoivent la personne, à partir de l’image que les autres renvoient à la personne, à partir des traits qu’ils lui reconnaissent et lui attribuent.

Diapo 7

Identité idem et identité ipse

Une autre tension, qui traverse la construction identitaire de chaque personne, est comprise entre d’une part le désir de ressembler aux autres et d’autre part le désir d’être singulier, de se différencier des autres.

1. L’identité idem (un mot qui signifie : «pareil» en latin), correspond, pour une personne, à l’aspiration de justement ne pas se distinguer des autres, au sein du groupe d’appartenance, au sein de sa communauté. C’est le souhait de se conformer aux normes, aux valeurs et aux comportements qui permettent de ressembler aux autres… Et qui permettent aussi d’être accepté et reconnu par eux.

2. L’identité ipse (un mot qui signifie «moi-même » en latin), correspond au désir de la personne d’être singulière, de se distinguer au sein d’un groupe. La personne ne veut pas être, en quelque sorte, invisible : elle cherche à se distinguer, à être unique et repérée par autrui comme telle.

3. Bien sûr, entre ces deux extrêmes, et en fonction des circonstances, chacun va pouvoir se situer.

On peut ajouter que certaines personnes ont des identités qu’on pourrait qualifier de cristallisées ou plutôt fixes : elles sont toujours les mêmes ; alors que d’autres personnes vont être beaucoup plus aptes à montrer ou à exprimer des facettes identitaires distinctes, en fonction des circonstances ; leur identité est plus flexible.

Diapo 8

Identité héritée et identité construite

1. Nous mobilisons la métaphore du tissage pour aborder la notion d’identité, car elle paraît pertinente. Une pièce de tissu est le résultat du croisement de deux types de fils.

Les fils de chaine sont tendus sur le métier à tisser; ce sont souvent les plus solides. Ils donnent le sens du tissu et au final, ils sont plus ou moins apparents.

Les fils de trame sont des fils transversaux qui viennent croiser les fils de chaine. Ils s’ajoutent au fur et à mesure du tissage. En fonction du type de tissage, ils seront plus ou moins visibles. Parfois, ils masquent totalement le fil de trame qui reste présent mais n’est plus visible.

Si l’identité de chaque personne est un tissage complexe, les fils de chaine seront ceux dont la personne hérite, de ses parents et à travers eux ses ancêtres, de l’espace culturel et social ainsi que du territoire et des communautés où elle grandit. Et les fils de trame seront les fils qui vont, au fur et à mesure de son existence, s’ajouter aux fils de chaine : les expériences familiales, les expériences de vie, à l’école ou en dehors, les rencontres diverses, et les voies empruntées, par choix ou parfois, par contrainte….

2. Revenons aux fils de chaine, ceux dont chaque personne hérite. Ainsi l’identité est en partie le résultat, sur un temps long, de nos appartenances et nos expériences culturelles et collectives, au sein d’une communauté, au sein d’une famille. On parle parfois de sur-détermination sociale qui définirait a priori et de manière implacable le fil de vie des existences. Sans doute ces appartenances et ces expériences façonnent-elles notre rapport au monde et à l’altérité, c’est-à-dire à ce qui est justement différent. Mais elles n’ont pas mécaniquement un caractère inéluctable ou définitivement figé. Le rapport au monde d’une personne -et donc pour partie l’identité de cette personne-, varie notamment selon que les communautés dont elle est issue (culture, territoire, religion, registre social et économique), selon que ces communautés sont majoritaires ou minoritaires, dominantes ou dominées – et parfois stigmatisées, là où elle se trouve. Selon aussi que l’on privilégie l’entre soi ou que l’on privilégie une forme d’ouverture à l’altérité, selon qu’on assume cet héritage ou qu’on le rejette. Il n’y a pas a priori de « meilleure solution », tellement les situations diffèrent d’une personne à l’autre, d’une situation à une autre. L’important est de chercher à s’épanouir et à pouvoir être qui on est là où on est.

Cet héritage concernant l’identité d’une personne est en partie social et culturel, comme nous venons de le souligner. Mais il a aussi un versant génétique : les parents de chaque personne lui ont transmis un patrimoine génétique- qui la rend unique et qui la rattache à une lignée, celle de ses ancêtres : genre biologique, couleur des yeux, type de cheveux, type de peau… Tout cela participe aussi à définir, pour la personne elle-même mais aussi comme nous l’avons dit, pour les yeux des autres,  qui est cette personne…. Les autres qui partagent -ou pas- certaines de ces caractéristiques de la personne en question.

Il appartient à chaque personne d’accepter, voire de revendiquer, parfois de rejeter, tout ou partie ces héritages identitaires qui sont les siens, venus de sa famille, de sa communauté, de son milieu social.

3. Passons aux fils de trame. Ils correspondent aux diverses expériences de vie de chacun, dans sa famille, à l’école, en formation, dans son éducation, au fil de sa trajectoire à la fois prévisible et inédite : des rencontres, des moments fondateurs, des joies et des peurs… Certains fils sont plus solides que d’autres, qui peuvent casser, parfois être réparés…. Chaque personne suit sa propre route, en partie choisie, en partie déterminée, parfois subie.

4. Dynamique identitaire. Les fils de trame se croisent avec les fils de chaine d’une manière qui n’est pas forcément régulière : ce sont ces croisements qui font le caractère unique d’un tissu, mais aussi d’une identité et d’une vie. Cette dynamique identitaire est donc en partie héritée et en partie construite. Des éléments très variés façonnent notre identité, et sont au cœur de notre identité, sans que nécessairement, nous en soyons  toujours conscients.

Ensemble, fil de chaîne hérité et fil de trame expérientiel fabriquent le tissu qu’est notre identité, solidement tissé ici, avec un accroc là, ou encore parfois ravaudé au mieux des circonstances. Car l’identité n’est pas un tissu homogène.

Diapo 9

Une identité globale et plurielle

L’identité globale d’une personne, à un moment donné, est le résultat d’identités plurielles, plus ou moins cohérentes, issues pour partie de nos rôles sociaux : on est parent, voisin, collègue, membre d’une association, amateur de telle ou telle activité, membre de tel ou tel groupe d’ami ou groupe d’intérêt, de telle communauté.

L’identité d’une personne, si elle est puissamment façonnée par son passé plus ou moins ancien, est aussi en quelque sorte « tirée » vers le futur par ses aspirations, ses ambitions, ses projets qui  poussent cette personne à agir, à orienter sa vie dans telle ou telle direction, à en être, en quelque sorte, auteur.

De plus, certains événements, heureux ou malheureux et donc possiblement traumatisants, que la personne a vécus, participent à définir son comportement, ses choix, ses réactions, qui sont, pour elle mais aussi pour autrui, des « marqueurs » de son identité.

Il faut encore ajouter que l’identité d’une personne n’est pas transparente, n’est pas lisse et  ne peut être totalement définie : de manière volontaire ou non consciente, toute personne cache des choses, tant à elle-même qu’à autrui. Et elle souhaite, dans telle ou telle situation, en présence de telle personne, être perçue d’une certaine manière : les rôles sociaux, ainsi que « les faces » ou les visages qu’on offre à autrui, s’ils participent à nous construire, ne sont pas à prendre « au pied de la lettre » et comportent une part de théâtralité.

Entre l’apparence d’elle-même que la personne souhaite donner – avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, et les perceptions qu’autrui a de cette personne – en fonction de ses propres représentations et de sa propre histoire sociale et individuelle, il y a toute la question de l’interprétation de « qui est autrui » et de qui on est soi-même. Avec le rôle, souvent problématique, de possibles aveuglements ou de regards réducteurs.

On peut ajouter qu’à un moment donné, dans telle ou telle situation, habituelle, ou non, nos dispositions et notre caractère, nos états mentaux et émotionnels, nous amènent à paraître sous un jour singulier, au point que parfois, on peut se surprendre soi-même ou surprendre autrui.

Au total, l’identité de tout sujet est un ensemble complexe, mouvant, pluriel, jamais totalement transparent. Souvent, nos actions, notre comportement, les situations que nous rencontrons, les épreuves auxquelles nous sommes confrontés, apportent des éléments qui vont être des points de repère à partir desquels notre identité va se construire.

Sans conclure, on peut cependant dire que les dimensions identitaires traversent et façonnent la vie de chacun. Pour s’en convaincre, il est aussi possible de regarder ce qu’on appelle les revendications identitaires, cela à toutes les échelles. Aussi les questions d’identité méritent d’être prises au sérieux, notamment en pédagogie.

Diapo 10

Identité et catégorisation

Les humains, en général, ont tendance à catégoriser, à classer et à organiser pour rendre compte de la réalité. Chacun a donc tendance à catégoriser, à partir de critères qui lui semblent pertinents, à partir de ses perceptions et de ses convictions, de ses représentations construites au fil de sa trajectoire de vie et de ses expériences.

Chacun mobilise  quelques traits déterminants pour « classer » autrui, avec des critères parfois objectifs et parfois subjectifs, tantôt de manière presque instinctive, tantôt après réflexion: le genre, l’âge, l’origine sociale ou culturelle, la position dans une hiérarchie, l’expérience, des traits physiques, la manière de s’exprimer, parfois de se vêtir  sont quelques critères d’une longue liste qui nous permet de positionner autrui, souvent vis à vis de nous-même  et vis à vis des traits qui eux-mêmes définissent notre identité.

 

Diapo 11

Pédagogie et identité

1. Si le pédagogue est focalisé sur la réussite des apprentissages, notamment par les médiations didactiques et son rôle d’organisateur des situations d’apprentissage (voir les modules de base), il agit de manière directe et indirecte sur l’identité de l’apprenant. Et même si cela n’est pas toujours visible, cela revêt une importance, à court terme comme à long terme.

2. Dans une situation pédagogique, la relation entre le pédagogue et l’apprenant offre à chacun l’occasion de montrer à l’autre qui il est. S’il y a une forme de théâtralité dans la situation pédagogique, il y a également une forme de sincérité à laquelle ni le pédagogue, ni l’apprenant ne peuvent longtemps échapper. Au cœur de la relation pédagogique, se trouvent les interactions entre le pédagogue et l’apprenant qui mobilisent chez chacun des ressources personnelles liées à son identité.

3. Du côté du pédagogue

Il est attendu du pédagogue qu’il fasse apprendre. Cela requiert qu’il mobilise des ressources parmi lesquelles on trouve son identité: au-delà de son expertise sur l’objet des apprentissages, au-delà de son activité didactique, la personnalité du pédagogue est sollicitée pour installer une relation pédagogique qui favorise les apprentissages : installer un climat pédagogique serein, donner des points de repères ainsi qu’un cadre clair en terme d’autorité, soutenir l’apprenant en cas de difficultés, exiger de l’apprenant des efforts, de l’attention, de la persévérance. Il revient au pédagogue, pour être reconnu positivement par l’apprenant, de poser un cadre, de fixer un cap, d’être explicite en étant bienveillant et exigeant : ses qualités personnelles, héritées et construites au fil de sa trajectoire et de ses expériences, sa manière d’être, sont alors des appuis pour tenir ce rôle complexe et pluriel. Car la manière dont le pédagogue reconnaît l’apprenant, s’ajuste à la dynamique des apprentissages, constitue un élément important pour cet apprenant et peut avoir un impact sur son engagement dans les efforts requis pour progresser. Ces éléments sont essentiels dans le cadre d’une pédagogie humaniste.

4. À l’inverse, toute stigmatisation ou toute humiliation sont à proscrire. Il suffirait pour cela qu’avant d’être pédagogue, le pédagogue se souvienne qu’il a été un apprenant… pour qui tout ne s’est pas toujours déroulé de manière idéale.

5. Du côté de l’apprenant. Tout apprenant a besoin d’être traité de manière juste et d’être pris en considération par le pédagogue, notamment lorsqu’il rencontre des obstacles dans le processus d’apprentissage. Être sollicité pour s’exprimer, pouvoir mettre en mots d’éventuelles difficultés qu’il rencontre, sont des indicateurs, pour l’apprenant, qu’il existe dans les yeux du pédagogue. Cela participe à bâtir une relation de confiance. Cela constitue des éléments qui rendent le climat d’apprentissage serein.

Diapo 12

Conclusion (1 sur 2)

Au final, la pédagogie, comme médiation pour faire apprendre, agit à plusieurs niveaux :

1. Elle permet, c’est son objectif premier, de développer les compétences de l’apprenant : c’est une logique d’instruction qui est à l’œuvre.

2. Elle agit également pour le développement des apprenants, pour les   aider à construire leur identité : c’est une logique d’individuation (soit le développement de la personne singulière qu’est l’apprenant) et une logique de socialisation (soit les relations de l’apprenant avec autrui et dans son environnement) qui sont à l’œuvre.

3. Indirectement, mais de manière cependant bien réelle, la pédagogie agit aussi sur les pédagogues eux-mêmes.

Diapo 13

Conclusion (2 sur 2)

Pour l’apprenant comme pour le pédagogue, les effets sur leurs identités respectives sont d’autant plus significatifs et positifs que le chemin des apprentissages a été semé de difficultés qu’il a fallu surmonter.

Car la pédagogie reste une aventure à hauteur d’humain, une aventure qui participe, à sa mesure, à construire les humains.

Ressources

Modules suivants

Partie 2 - Modules thématiques Pédagogie et langage Commencer le module Partie 2 - Modules thématiques Pédagogie et apprendre (1 sur 2) Commencer le module Partie 2 - Modules thématiques Pédagogie et apprendre (2 sur 2) Commencer le module